Pourquoi toute cette agitation autour de cet enregistrement ?  Parce que les prises de son sont tout simplement exceptionnelles. Remarquable à tous points de vue, on a donné à cet album le titre de Meilleur Enregistrement Jazz du Siècle !

Voici un classique parmi les enregistrements de concert de jazz en direct. Jazz at the Pawnshop est un des disques audiophiles parmi les plus connus dans le monde.

Produit par Proprius, cet album a connu un succès immédiat sur vinyle, dès sa sortie en 1976, suivi d’un CD de deux disques en 1984. Proprius a continué de rééditer l’ensemble sur CD.

Puis en 1997, Winston est intervenu. Sa compagnie a remasterisé l’enregistrement dans le format HDCD 24bit, puis XRCD et SACD, à partir des bandes originales qu’on croyait avoir perdues. Puis en 2007, en HD K2, un format de CD que l’on croyait supérieur à tous les autres.

Jacob Boethius le producteur et l’ingénieur du son Gert Palmcrantz ont enregistré en direct dans un des plus célèbres clubs de jazz, le Stampen, à Stockholm.

Le quintette, composé de musiciens inconnus, comprenait Arne Dominerus au saxophone alto et à la clarinette, Bengt Hallberg au piano, Larss Erstrand au vibraphone, Georg Riedel à la contrebasse et Egil Johansen à labatterie. L’excellente acoustique du club et la prise de son naturelle, ont sans doute contribué à obtenir des résultats exceptionnels.

A partir de microphones Neumann U47, KM56 et M49, de deux unités de réduction de bruit Dolby A361, de deux enregistreurs Nagra IV, d’une console de mixage Studer et de deux haut-parleurs Ampex avec amplificateurs intégrés, après deux soirées, ils ont créé une des bandes les plus réalistes de l’histoire de l’enregistrement du jazz.

L’intérêt principal de cet enregistrement résulte dans l’atmosphère de la salle, qui est particulièrement bien rendue. On entend dans le fond beaucoup de bruits, des cliquetis de verres, des applaudissements occasionnels, les commentaires de l’auditoire et des conversations. On vit l’ambiance d’un petit club. On est totalement transporté. L’effet est saisissant.

Selon les systèmes, assez souvent, on n’entend que le piano. Plus rarement, les mains de l’interprète sont suggérées mais on ne parvient que très exceptionnellement à visualiser celui-ci dans l’espace. Seuls, les meilleurs systèmes (pas forcément les plus chers) y parviennent sans difficulté.

A contrario, les titres qui sont joués n’ont pas de réelle valeur musicale.

Je vous recommande cependant cet album, qui est un pur moment de bonheur pour l’ambiance qui régnait dans ce club de jazz, devenu célèbre par cet enregistrement.

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